Publié dans Economie

Attractivité minière - Madagascar en bas du classement selon Fraser Institute

Publié le dimanche, 03 août 2025

Peu enviable. En matière d’attractivité minière selon le dernier classement du Fraser Institute, Madagascar hérite de la 77e place sur 82 juridictions mondiales évaluées. Un chiffre qui sonne comme un rappel brutal d’une réalité déjà connue des acteurs du secteur car le potentiel minéral de la Grande île est immense, mais les incertitudes politiques, juridiques et administratives freinent encore largement son exploitation optimale. “Ce classement ne surprend personne dans la filière”, confie un ingénieur géologue malgache exerçant dans le sud du pays. “On a l’habitude de composer avec une administration minière peu digitalisée, des délais interminables pour l'obtention des permis, et un cadre fiscal flou qui décourage les investisseurs.”

En toile de fond, l’instabilité politique persistante, l’absence de dialogue régulier entre l’Etat et les opérateurs privés, ainsi que des réformes minimes ou peu appliquées viennent aggraver un climat d’investissement déjà fragile. Pourtant, tous les espoirs ne sont pas perdus. Ce rapport, même sévère, peut jouer un rôle de catalyseur si les autorités choisissent d’en faire une opportunité de redressement. Certains observateurs, plus optimistes, y voient un “électrochoc nécessaire” pour engager des mesures structurelles.

Nationalisation 

“Il est temps de dépoussiérer notre code minier et de professionnaliser les institutions chargées de la gouvernance du secteur”, plaide Rija, consultant indépendant dans l’industrie extractive. D’autant que d’autres pays dans le bas du classement, comme le Niger ou la Guinée, payent le prix de politiques de nationalisation agressives ou de retraits massifs de permis, ce qui n’est pas (encore) le cas à Madagascar. L’atout géologique du pays reste intact, et la stabilité relative de ses institutions, comparée à celles des pays dirigés par des juntes militaires, pourrait devenir un argument de poids si elle s’accompagne d’une volonté politique tangible de transparence, de simplification des procédures et de dialogue constructif. Une véritable relance minière, plus inclusive, pourrait non seulement ramener Madagascar dans les hauteurs du classement, mais surtout générer des emplois, des recettes fiscales, et une diversification économique plus résiliente. A condition, bien sûr, de ne pas attendre le prochain rapport pour agir.

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Editorial

  • Code de la … rue !
    Nos confrères et consœurs qui font et refont le tour de la ville afin de glaner des informations vraies et en direct ont fait de l’amer constat : il n’y a plus de loi à Antananarivo, pas de code d’hygiène, pas de code la route. Il n’y a que la loi de la rue qui tient ! La population vit sous la loi des barrages. En effet, les barrages font la loi partout ! Des barrages érigés par les Forces de l’ordre afin de limiter strictement l’accès sur certains sites jugés hautement sensibles, interdits au public comme celui de la Place de l’indépendance populairement nommé « Place du 13 mai ». L’objectif évident étant pour les FDS de garantir au mieux l’ordre public et pour les tenants du régime en place de s’assurer le maximum de sureté pour la stabilité. Pour leur part, les grévistes et les manifestants de rue…

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